Une page d’amour est une illustration de mes vivances, des phénomènes que j’ai recueillis après une sophronisation…
Entre boucan et pagaille, ouvrir une parenthèse dans la bataille …
Voler le titre à Zola et souffler un drapeau blanc, volant au vent …
Inspirer lentement, puis expirer profondément en se laissant couler au plus profond de soi-même,
Prendre le temps de s’arrêter un instant.
Sentir cet air voguer dans son corps pendant que l’âme baille, que le passé remonte à la surface et que les nouvelles pensées se couchent sur le papier…
Fermer ses yeux, se rappeler jadis son mal vivre puis les rouvrir et aimanter aujourd’hui la lumière, tels ces rayons de soleil traversant les voiles de la fenêtre en chatouillant mon visage…
Etre seule avec son sourire au petit déjeuner et danser sur l’odeur du café…
Ouvrir ses volets sans se soucier des soucis qui peuvent nous soucier…
Puis repasser son âme, défroisser les blessures avant de redessiner les contours de son dessein…
Observer la douleur de la douceur de ce corps trop veloureux qui s’éloigne et l’angoisse, cette poisse, qui l’accompagne
Apprivoiser sa solitude, se poser comme une pause dans une partition, écouter sa larme couler, communier comme une clé de sol d’un concerto de Beethov’…
Et comme un empereur, oublier enfin sa peur pour s’interroger sur le bonheur…
Soudain, alors, découvrir l’estime de soi, jeter ses béquilles, sortir ses voiles : plonger dans l’univers, faire ses premiers pas sur la lune, saluer la voie lactée, caresser l’inaccessible étoile, faire chanter saturne…
Puis redescendre sur terre…
Un ange passe sur cette page…
Plus de chaos mais un nouveau paysage : bien-être, confiance et sérénité.
Inspirer de nouveau lentement, puis expirer profondément …
Remonter à la surface de soi-même, se frotter aux regards d’autrui puis fermer pour cette fois-ci la parenthèse…
… Même si l’on eût aimé, quelques secondes encore, repousser les frontières de ce semi-rêve pour mieux savourer ces instants de trêve…